Rahel Varnhagen von Ense
Rahel und Alexander von der Marwitz in ihren Briefen
Rahel Varnhagen von Ense

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84.

Rahel an Marwitz.

Mardi, 7 Juillet 1812.

Voilà dix heures du soir, et me voilà rentrée de chère Madame Lercero, où il a fallu me rendre lui ayant encore promis ce matin. On vient m'avertir chez Marcus, où je fus pour soigner une pauvre Portugaise, la femme d'un capitaine commandant; toute cette histoire dans ma lettre de demain, qui est malade, qu'il y a deux femmes, qui me demandent. Je m'en vais chez moi pour leur parler; au moment que j'enfile la conversation, les deux demoiselles OppenheimesDie Töchter des Arztes Dr. Oppenheimer in der Klosterstraße, oder eine Marianne Oppenheim, die in den Briefen R.s öfter genannt wird. viennent me voir; je crie, je n'y suis pas, mais elle entrent, je les fais mener dans ma chambre à coucher, et je continue ma conversation, je joins ces dames, je m'habille en leur présence, je les congédie et je m'en vais avec mes deux étrangères. La petite était très effrayée, et en conséquence de ma caractère très maussade et de mauvaise humeur de cela même elle m'a fait une mauvaise impression à mon tour. ...

[Es folgen Einzelheiten über das betr. Mädchen, die »Mutine«.]

Je vous développerai toutes mes idées la dessus et sur tout ce que j'ai fait et ce que j'ai encore en idée de faire dans une grande lettre, que je m'en vais Vous forger en attendant agrées mes salutations et le rêve, que je Vous mets dans cette lettre. Mais je Vous prie de me le rendre la première fois, que Vous viendrez à Berlin, car j'aimerais le conserver, puisqu'il ouvre et montre les abymes de l'ame, où I'amour s'ouvre des routes inconnues à tout ce qu'on ne crois en dit et en veut publier et qu'il n'est presque donnée qu'a moi de descendre dans mes rêves, dans les fonds les plus obscurs de mon coeur. Je puis bien dire de nouveau. Dieu m'a fait le coeur rebell et doux, je n'ai jamais pu le changer. Dies sind die Grundsätze meines Wesens. La madam doit se coucher, et moi je ne veux pas être evaillée demain matin, donc il faut que je lui remets cette lettre. Adieu, cher ami; je Vous en écris une autre demain, une bien longue, une réponse. Il faut que je Vous préviens encore, que Vouz ne sauffrez pas 1à bas, que le promis de la petite vient la voir, je l'ai déjà défendre ici, et je Vous dirais avec quels détails. Bonne nuit!

R. R.


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